
Les utilisateurs vont-ils quitter Facebook après le scandale actuel ?
Pas sûr ! Nathalie Nadaud-Albertini, sociologue des médias n’y croit pas. « C’est devenu si central dans nos interactions que supprimer Facebook et les autres réseaux est possible, mais suppose de se mettre un peu en marge de la société. »
Une étude sur le rapport qu’on a avec la plateforme « a montré que ce n’est pas forcément le lien social qui attire sur Facebook mais un phénomène d’addiction ». »La question que cela pose, c’est que le jour où Facebook va décider de manipuler l’opinion, sera-t-on en capacité de le détecter ? », alerte Olivier Ertzscheid, un chercheur en sciences de l’information de Nantes.
Un risque aussi soulevé par Andrew Przybylski, psychologue à d’Oxford, qui dresse une analogie avec Tolkien et son anneau magique qui corrompt le commun des mortels. « Quand scientifiques et chercheurs travaillent avec Facebook, ils doivent avoir conscience que c’est un peu comme donner l’anneau à Frodon. »
Selon Nathalie Nadaud Albertini, il faut prôner l’éducation numérique pour « sortir de ce rapport de confiance où on se dit que tout va bien se passer, sans trop savoir ce qu’on risque ». Cela dit, les plus jeunes ont tendance à délaisser Facebook pour d’autres réseaux
source : sudpresse